Le quadruple biopic des Beatles signé Sam Mendes n'a pas vraiment plu à Ringo Starr, qui a demandé à faire des changements.
Le biopic musical a la côte : de Bohemian Rhapsody à Respect, de Rocketman à Un parfait inconnu, les plus grosses vedettes du siècle dernier ont toutes droits à leur épopée cinématographique pleine de drogue, de sexe en hors champ, de concerts triomphaux et de rédemption. Et ça va continuer, car le studio Lionsgate et Antoine Fuqua s'apprêtent à larguer dans les multiplexes un blockbuster consacré à Michael Jackson, si massif qu'ils songent à le couper en deux.
Et ce n'est même pas le projet le plus ambitieux à venir, car Sam Mendes (American Beauty, Skyfall, 1917) prépare non pas un, non pas deux, non pas trois, mais quatre longs-métrages consacrés chacun à un membre des Beatles. Et l'un d'entre eux a eu droit à une petite révision après consultation de l'intéressé.
L'ancien batteur Ringo Starr a été le sujet d'un portrait dans le New York Times. On y apprend qu'il est allé à Londres en avril afin de rencontrer le réalisateur Sam Mendes. Durant deux jours, les deux artistes ont passé en revue le scénario, réplique par réplique. Starr ne s'est pas fait prier pour faire des remarques, surtout au sujet de sa famille et de sa première femme, Maureen Starkey Tigrett.
"Il avait un scénariste, un très bon scénariste, avec une excellente réputation. Et il a très bien écrit, mais ça n'avait rien à voir avec Maureen et moi. Nous n'étions pas comme ça. Je lui ai dit : on ne ferait jamais ça."
Désormais, il est un peu plus satisfait du scénario. Ses inquiétudes concernent plutôt la capacité de Mendes à tourner les quatre films en même temps : "Mais il va faire ce qu'il va faire, et je lui envoie de l'amour et de la paix." Il a également rencontré récemment celui qui va interpréter son rôle et dont il avait été le premier à révéler l'identité : Barry Keoghan (Saltburn, Les Banshees d'Inisherin, Les Éternels). Le casting est complété par Paul Mescal dans le rôle de Paul McCartney, Joseph Quinn dans le rôle de George Harrison et Harris Dickinson dans celui de John Lennon.
Sans surprise, la superproduction n'échappe pas à un certain contrôle, qu'on a souvent reproché au genre. Sous la houlette des artistes ou de leurs héritiers, les biopics musicaux se transforment bien souvent en véhicules publicitaires tout lisses. La rencontre entre Starr et Mendes semble toutefois plus informelle. Reste à savoir si l'autre membre survivant des Beatles, Paul McCartney, prendra le temps de corriger la copie des scénaristes Jez Butterworth, Peter Straughan et Jack Thorne.
Dans tous les cas, les musiciens et leurs familles ont autorisé Sony à utiliser le catalogue musical du groupe. A priori, les quatre films devraient être sortis d'ici 2028. Ça laisse le temps de réviser.
2025-07-04T20:21:16Z