JOBS D’éTé, PETITS BOULOTS : IL FAUT METTRE VOS ADOS AU TRAVAIL, VOICI COMMENT LES Y AIDER

En encourageant votre enfant à se trouver un petit boulot, vous lui rendez un immense service. Car les avantages à retirer sont multiples, selon Caroline Ménager, cofondatrice de Pixpay, la carte de paiement des ados.

Paresseux, incultes, déconnectés de la réalité du monde... Combien d’accusations entend-on trop souvent à l’égard de notre jeunesse ? Rassurez-vous, il existe une solution très simple pour encourager les jeunes à passer à l’action : les petits boulots. Etape indispensable dans l’éducation des adolescents, elle présente de nombreuses vertus. Tout d’abord, les petits boulots constituent un moyen très efficace pour sensibiliser les jeunes à la valeur de l’argent et du travail. C’est d’ailleurs leur première vertu. Comprendre que l’argent ne tombe pas du ciel mais qu’il est le fruit d’un travail est une expérience que nos enfants doivent nécessairement faire.

Mais au-delà de ce premier avantage assez évident, les petits boulots présentent de nombreuses autres qualités auxquelles on pense moins :

  • Gagner en maturité : en évoluant dans un cadre professionnel, au contact d’adultes inconnus, un enfant gagne en aisance. Il se sent responsabilisé par la confiance que lui accordent des personnes hors de son cercle proche.
  • Développer son autonomie : les petits boulots constituent souvent la première expérience en dehors des lieux connus (école ou maison), qui est très vertueuse pour apprendre à se débrouiller par ses propres moyens.
  • Renforcer son estime de soi : le fait de recevoir un premier salaire grâce à un effort fourni renvoie une image positive de nous-même. C’est source de motivation légitime pour un ado, à un âge où on est peu sûr de soi.
  • Se construire une expérience pour les entretiens d’école et d’embauche : pouvoir intégrer un petit boulot sur son premier CV est signe de détermination qui peut faire la différence.

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Autant de raisons qui font qu’encourager un ado à faire un petit boulot, ce n’est pas une corvée, mais plutôt un cadeau qu’on lui fait. Pourtant, en septembre 2023, seuls 40% des adolescents prévoyaient de trouver un petit boulot pour l’année à venir (sondage Pixpay du 21 au 28 août 2023 sur 4 800 répondants âgés de 10 à 18 ans). Beaucoup ne savaient pas tellement comment s’y prendre. Mais alors concrètement, comment faire ?

Légalement, les petits boulots comme on l’entend le plus souvent, sont autorisés dès 16 ans. C’est l’âge à partir duquel un ado est autorisé à travailler quel que soit le type de contrat (CDI, CDD, contrat temporaire), tant que son représentant légal le lui autorise. Toutefois, dès 14 ans, les petits boulots sont autorisés pendant les vacances scolaires. Le mineur doit bénéficier d’un repos continu d’une durée au moins égale à la moitié de la durée totale des vacances (par exemple, pour une période de vacances de deux mois, le mineur ne peut pas travailler plus d'un mois). Avant 14 ans, votre enfant peut tout de même commencer à donner un coup de main ponctuel et informel à une connaissance de la famille : un bon premier pas pour commencer !

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Attention toutefois, il est nécessaire que le petit boulot soit déclaré par l’employeur, même si les salaires issus des petits boulots ne sont pas imposables (en-dessous de 25 ans et dans la mesure où la somme totale des revenus n’excède pas une limite annuelle correspondant à trois fois le montant mensuel du Smic). Au-delà de l’obligation légale, c’est important pour que l’enfant soit protégé et qu’il ait droit aux prestations sociales associées au travail. C’est aussi une façon pour qu’un jeune commence à cumuler des trimestres cotisés, en vue de sa retraite.

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Les petits boulots informels sont aussi une piste à creuser, facilement accessible : babysitting chez les voisins (via une plateforme de mise en relation comme Baby Sittor par exemple) ou gardiennage d’animaux.

La recherche est une composante à part entière du petit boulot. Elle fait partie de la responsabilisation de votre enfant. Vous pouvez l’aider bien sûr, mais le mieux est de l’impliquer dans les recherches. Pour le motiver, vous pouvez l’orienter vers un secteur en lien avec un centre d’intérêt fort de l’ado. Les petits boulots les plus fréquents se trouvent dans le secteur de l’animation, le secteur agricole, la garde d’enfants, les commerces ou encore la restauration. Quelques pistes de recherche : coller des annonces de proximité à la boulangerie ou à la supérette, regarder les offres sur des plateformes dédiées, sonder votre réseau familial et / ou amical…

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Au-delà des petits boulots pour un tiers, une autre façon de responsabiliser un adolescent peut être de l’encourager à se lancer dans un projet entrepreneurial. Ils sont souvent bien plus débrouillards et déterminés que ce que l’on croit. C’est ce qu’on observe chaque année grâce à notre appel à projets Dream On by Pixpay, qui accompagne trois jeunes dans la réalisation de leur projet : c’est ainsi, par exemple, que Stella a créé une association pour aider à l’orientation professionnelle à 17 ans ou encore que Laetitia a créé une marque de vêtements de seconde main upcyclés à 16 ans.

Bonne chance !

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