La monétisation des vidéos ou les partenariats ont radicalement transformé cette activité
De Tibo InShape à Squeezie en passant par Cyprien et l’administrateur de Lofi Girl, les top youtubeurs français seront-ils consultés ? En tout cas, l’Autorité de la concurrence va se pencher sur le fonctionnement concurrentiel du marché des influenceurs, sur lequel elle rendra un avis en 2025, a-t-elle annoncé mercredi 10 juillet 2024.
Le gendarme français de la concurrence a en effet « décidé de s’autosaisir pour avis afin d’analyser le fonctionnement de la concurrence dans le secteur de la création de contenu vidéo en ligne en France » (essentiellement composé d’influenceurs), indique-t-il.
« Cet avis sera notamment l’occasion d’analyser le fonctionnement de la concurrence entre les créateurs de contenu vidéo en ligne en France et de procéder à une évaluation des relations entre les créateurs de contenu, les agences de créateurs et les plateformes de partage de contenu vidéo (Youtube, Twitch, Dailymotion, TikTok…) », est-il précisé.
Pour alimenter sa réflexion, l’Autorité a lancé mercredi une « consultation publique ouverte à toutes les parties prenantes (créateurs de contenu, plateformes de partage, agences de créateurs, sponsors, annonceurs publicitaires, etc.) jusqu’au 15 septembre 2024 ». Ces parties prenantes peuvent participer à la consultation en envoyant leur contribution à l’adresse [email protected].
« La création de contenu vidéo a connu, depuis la fin des années 2000, un essor considérable (…) et s’est structurée et professionnalisée, constate l’Autorité. En particulier, l’accès à une rémunération (via la monétisation des vidéos ou les partenariats commerciaux) a transformé cette activité en une véritable activité économique au sens du droit de la concurrence ».
Dans les prochains mois, le gendarme de la concurrence compte notamment analyser le « pouvoir de négociation » des influenceurs, des agences de créateurs de contenu et des plateformes de partage de leurs vidéos.
Ces derniers mois, l’Autorité a notamment rendu des avis sur le fonctionnement concurrentiel du marché du cloud (stockage dématérialisé), des bornes de recharge pour les véhicules électriques ou de l’intelligence artificielle générative. Et contrairement à ses sanctions, les avis de l’Autorité de la concurrence ne sont pas contraignants.