« LA FAMILLE HENNEDRICKS » : ON N’ATTENDAIT RIEN DU NOUVEAU FILM AVEC DANY BOON ET ON AVAIT RAISON

Ce n'est visiblement pas dans les vieux pots que l'on fait toujours les meilleures confitures. Dans sa dernière comédie, en salle depuis le 26 juin, Laurence Arné (vue aussi dans La Ch'tite Famille, deuxième volet de Bienvenus chez les Ch'tis) incarne la mère d'une famille recomposée, résolue mais un peu dépassée, et peu aidée par son mari, interprété par Dany Boon. Une formule éculée au cinéma (et à la télé) qui ne convainc pas toujours.

L'histoire vous dira sûrement quelque chose. Justine (Laurence Arné) forme une famille recomposée avec Ludo (Dany Boon) et leurs deux fils respectifs, Henri, ado en crise un peu insupportable, et Joseph, garçon jovial d'une dizaine d'années. Mais l'humeur n'est pas au beau fixe et Justine, prête à tout pour que les quatre forment une famille unie, ne voit qu'une solution pour remédier à ce problème : une semaine de vacances sur la côte atlantique à bord de la caravane familiale.

C'était sans compter sur de gros problèmes financiers, que la mère s'empresse de cacher aux autres, qui viennent compliquer le projet en marche. Elle devra alors se décarcasser pour que leur séjour se passe comme prévu. Globalement, rien de très nouveau, donc, vous l'aurez compris.

D'un cliché à l'autre

Cette impression de déjà-vu ne vous quitte pas une seule minute en regardant ce film qui repose de tout son long sur un même ressort comique : les efforts déployés par Justine pour faire en sorte que ces vacances soient réussies sans moyen pour les financer. Vols et stratagèmes en tout genre sont donc de mise et restent, bien évidemment, ignorés par le reste du groupe.

À LIRE AUSSI Les 5 séries à ne manquer sous aucun prétexte en juillet

En face, les caprices à répétition d'un ado à la voix qui déraille sont les seuls moteurs d'une action qui stagne. Restent le père et son fils pleins de bons sentiments qui font office de tampon entre les deux autres et se perdent un peu dans l'intrigue.

Mais un élément va réussir à réconcilier notre joyeuse troupe : la musique. Ludo et les garçons forment ainsi un groupe appelé les Hennedricks, contraction des patronymes de chacune des deux familles : grand symbole d'union, donc.

La Famille Hennedricks, une comédie moyenne

Quant aux dialogues, on les remarque surtout tant ils sonnent faux. C'est surtout le cas entre les deux enfants, dont les échanges semblent tout droit sortis d'une sitcom des années 1990 quand ils tentent de faire « djeuns ». Dans les moments de crise, on tombe vite dans le mélodramatique, à coups de classiques « laisse-moi tranquille, t'es pas mon père de toute façon ». Côté originalité, on repassera, donc.

En revanche, le duo formé par les deux parents, entre Laurence Arné en mère quasi sacrificielle et Dany Boon, père passif mais pétri de bonnes intentions, ne démérite pas. Le message est clair : la charge mentale n'est pas également répartie entre les deux, mais, au cas où l'on aurait eu du mal à rester concentré, les scènes finales le martèlent lourdement.

À LIRE AUSSI Caligula est de retour au cinéma

Le principal thème musical, aux accents folk un peu nostalgiques, n'est pas mémorable. Cependant, préparez-vous quand même à des reprises en tout genre version flûte de Pan, instrument phare des Hennedricks, de Blur à Survivor. Celle-là, pour le coup, on l'avoue, on ne s'y attendait pas !

La Famille Hennedricks reste une comédie familiale comme on en a beaucoup vu : pas très drôle et qui n'hésite pas à faire dans le mélo quand le scénario l'exige. Elle évite toutefois gags potaches et pathétiques, et on l'en remercie. Mais peut-être faudrait-il se demander pourquoi le standard est si bas?.

2024-07-02T14:55:11Z dg43tfdfdgfd